COP23 : les raisons d’un échec prévisible

19 Nov 17 | Recherche appliquée

Du 6 au 17 novembre 2017 se tenait la 23ème conférence climat de l’ONU. Des négociations qui avancent trop lentement, des pays qui rechignent à prendre le leadership, des frictions qui demeurent,…  La COP23 n’apporte pas de solutions concrètes aux problématiques de réchauffement climatique. Il faudra encore attendre pour passer du dialogue à l’action. Mais peut-on se payer le luxe d’attendre encore ? L’être humain est conscient de cette situation « catastrophique » et rien ne se passe. Voici mon analyse de cette situation paradoxale.

L’Humanité est en péril. Que fait-on pour que ça change ?

Nous avons déclenché un phénomène d’extinction de masse. Le 6ème en 540 millions d’années environ. A l’occasion de la COP23, 15 000 scientifiques indépendants, de 184 pays, ont publié une mise en garde dans la revue BioScience (1). Ce texte est un 2ème avertissement de la communauté scientifique, après une première alerte donnée en 1992 par 1 700 hommes de sciences. En vain.

 

Allons-nous droit dans le mur ?

Aujourd’hui, tous les indicateurs sont dans le rouge. Le texte résume que

« Nous sommes inconscients …. que nous mettons en péril notre avenir … que notre consommation matérielle est irraisonnée… que la démographie mondiale explose exponentiellement … que nous échouons à essayer d’enrayer la pollution… »

Bertrand Piccard rassemble brillamment ces enjeux  humanistes, économiques et écologiques sous le terme d’ «écomanité»  (2).

 

Vers une mutation nécessaire et inévitable de l’Humanité

Nous mutons, c’est inéluctable. Notre ancien monde qui ne veut pas mourir, ne veut pas laisser naître le nouveau. Nos systèmes politiques – censés aider le peuple à changer – fonctionnent encore avec les mêmes paradigmes que depuis 500 ans. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux ! Ça ne peut pas marcher !

 

Changer nos comportements individuels ?

Là aussi ça va être difficile.

Comment voulez-vous motiver les gens à changer en leur parlant de problèmes ?

Ma pensée scientifique m’a appris qu’un problème s’appelle un symptôme, qu’un symptôme a une origine, donc, qu’il doit y avoir une solution. Pour faire court, c’est ce que l’on appelle depuis longtemps la mécanique de cause à effet (3).

 

La clé : conscientiser que nous devons nous protéger

Mon expérience me fait vérifier tous les jours que pour changer positivement les comportements des adultes – nous motiver à changer nos comportements néfastes pour la planète en l’occurrence – nous devons d’abord conscientiser que nous devons nous protéger.

S’atteler à résoudre les problèmes démographiques, de pollution, de consumérisme outrancier ne sont que des outils pour parvenir à cette conscientisation.

« Quand on veut on peut ». Ça, on laisse de côté. Il est scientifiquement démontré que ça ne fonctionne pas aussi simplement. Sinon, toutes nos bonnes résolutions tiendraient : il y aurait moins de fumeurs, moins de soucis de surpoids et moins de colères inutiles.

Si nous ne le conscientisons pas « par nous même », nous irons dans la mauvaise direction jusqu’à la catastrophe, ce qui est en train de se produire peut-être !

En effet, rares sont les personnes qui pour le bien des autres et de la nature, accepteront des diminutions de leurs avantages, encore moins de leur liberté de choisir(4), à moins d’y trouver un avantage immédiat.

Il nous est difficile de reconnaitre nos comportements passés comme absurdes. Seul le fait de nous donner bonne conscience – en nous inventant une histoire qui donnera du sens à nos erreurs – nous fera sortir de cette impasse pour adopter de meilleurs comportements.

Il est plus facile de vivre avec un fantasme qui donne du sens à la souffrance (5).

Si vous avez envie de laisser votre égo au repos, je vous propose une méthode « simple » pour essayer de changer. Ecoutez quelqu’un d’ultra-motivé par ces sujets annoncés ci-dessus, presque barbant même à vos yeux (ou vos oreilles…) puis posez-vous cette question : Et s’il avait raison ? Si je pouvais changer en me nourrissant de cette autre façon de voir le contexte ?!

Ecouter les arguments des autres va vous aider à ramollir vos croyances, vos propres convictions. Vous allez changer votre façon de voir les choses, élargir votre champ de conscience. Quel « premier plus petit pas » allez vous faire dans cette direction ?

Alors oui, ça fait sortir de sa zone de confort, en même temps, c’est quand même moins inconfortable que de perdre notre seul foyer : La Terre.

Surtout, ne croyez pas ce que j’écris, expérimentez-le.

 

Bien amicalement.

Pascal Lefeuvre

 

 

 

Sources :

(1) Le Monde 13/11/2017

(2) « Changer d’altitude » par Bertrand PICCARD chez STOCK

(3) Aujourd’hui, selon Giorgio NARDONE, psychothérapeute, « la cause construit l’effet ; l’effet créé la cause »

(4) Selon SPINOZA, « Le libre arbitre vient de l’ignorance des causes réelles qui nous font agir ». Sujet important aujourd’hui au sein des neurosciences.

(5) « Homo deus » par Yuval Noah HARARI chez Albin Michel

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